Nommer les écoles, une tradition gravée dans la pierre

Symbole majeur de l'ancrage républicain, la dénomination est de la compétence de la collectivité territoriale de rattachement

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Tout un symbole

La dénomination d’une école ancre l’établissement scolaire dans une période historique, une culture et un territoire en faisant référence à des personnages ayant marqué l’Histoire, à des lieux, caractéristiques toponymiques ou considérations environnementales. Le nom d’une école est souvent porteur de valeurs qui furent elles-mêmes véhiculées par les personnages historiques en question ou associées à leur trajectoire de vie.

Un acte architectural

Inscrire le nom d’une école, d’un collège, d’un lycée sur les bâtiments scolaires pose des questions d’ordres architectural et signalétique, dans la mesure où chaque école inscrit son nom sur une ou plusieurs façades, sur le fronton et/ou au-dessus de l’entrée du bâtiment ; celui-ci sert de repère, il aide à identifier l’accès principal et à renforcer le caractère institutionnel de l’édifice.

Un choix collectif

Pour le cas des collèges et des lycées, la collectivité recueille l’avis du maire de la commune d’implantation et du conseil d’administration de l’établissement. Il est souhaitable que le nom d’une école ou d’un établissement résulte d’un dialogue associant les élèves, parents, enseignants et d’une manière générale les membres de la communauté éducative visant à la recherche d’un nom portant des valeurs et une ambition partagées pour le territoire concerné.

Pour en savoir plus, consultez le livret "Ouverture sur le territoire" de la cellule bâti scolaire 

Prédominance masculine

4 femmes seulement figurent parmi les 30 noms inscrits le plus souvent sur les frontons des établissements scolaires publics : Marie Curie, Irène Joliot-Curie, Louise Michel et Françoise Dolto. Les temps changent doucement. 5 collèges rendent déjà hommage à Gisèle Halimi disparue en 2020 dont le collège de la ville de saint-Mathieu